Batoufam (Tswefap en langue locale) est un village de l’ouest Cameroun, en pays Bamiléké.
Pendant longtemps ce groupement a fait partie de l’arrondissement de Bangou dans l’ancien département de la Mifi. Depuis la réforme de l’organisation administrative de la Province de l’Ouest dans les années 1990, Batoufam fait désormais partie de l’arrondissement de Bayangam, dans le département du Koung-Khi dans la Région de l’Ouest du Cameroun.
Batoufam est situé à 291 km de Douala, 288 km de Yaoundé et 25 km de Bafoussam.
Le groupement est constitué de quinze cantons (quartiers): Ndeptse, Nkamkieu, Tsouegwi 1, Tsouegwi 2, Lekwa, Mbé, Toula, Ngwigang, Djepgang, Tsep, Ngwihop, Famla, Feuchip, Nka’assè, Tounang. Le village Batoufam partage des frontières avec plusieurs villages voisins, et notamment Bayangam, Bandrefam, Bangoua, Bangang-Fondji.
Alors que le royaume Bangoua vivait son apogée, il y eut un renversement de la dynastie au pouvoir par deux frères jumeaux (chasseurs). L’un d’eux prit le trône et l’autre s’installa dans le royaume ; pour faire la paix avec le roi des Bandrefam qui n’avait pas soutenu le régime issu du coup d’État, il lui offrit en mariage sa fille accompagnée du premier fils de son frère, le jeune Nankap.
Ce dernier grandit dans sa nouvelle chefferie comme un prince. Pour repousser les menaces venant du nord, un poste de surveillance était installé au lieu dit Lo’ochito sur une colline, lorsque Nankap devient adulte on lui confia la responsabilité de ce poste de surveillance. Il rencontra par la suite un peuple et usa de sa sagesse pour en devenir le chef suprême. Il ouvrit par la suite les portes de son royaume à tous les déserteurs et exclus des autres royaumes de l’ouest. Ils s’installèrent alors près d’un cours d’eau. C’est ce regroupement qui deviendra par la suite le peuple Batoufam.