Bandrefam

Bandrefam est une chefferie du Cameroun (prononcé Ndiògfap en langue locale, ce nom signifie exploitants de vieilles vignes). Bien que Bandrefam soit le nom officiel, les populations de cette chefferie s’identifient plutôt sous l’appellation Kouo’shi qui signifie : émergent du sol.

Les Kouo’shi sont des peuples Bamiléké (Semi-Bantou) issus de plusieurs générations de migrants en provenance du Nord Cameroun et dont on pourrait retracer les origines depuis L’Égypte du temps des Pharaons.

Bandrefam est situé à environ 300 km de Douala la capitale économique du Cameroun, à environ 300 km de Yaoundé la capitale politique et à 25 km de Bafoussam, la capitale régionale.

Sur le plan administratif, Il fait partie de l’arrondissement de Bayangam, dans le département du Koung-Khi dans la Région de l’Ouest du Cameroun. Le Royaume était dirigé par Sa Majesté Jiejip Pouokap,décédé le 14 Janvier 2018 des suites de longue maladie.Il est succede par l’un de ses nombreux fils, Georges Jiejip Tchomgang.

Bandrefam est un Royaume vieux de plusieurs siècles. Il fut fondé entre le xiie et le xiiie siècle. C’est l’un des plus vieux Royaumes en Région Bamiléké. À cause des querelles de succession entre fils, ce royaume connu un éclatement qui donna naissance aux chefferies Bangoua, Batoufam et Babouantou.

Bandrefam a subi, au cours de siècles précédents, de nombreuses attaques de ses voisins. La dernière en date est la guerre de neuf ans contre la chefferie Bangoua. Cette guère fratricide connu sa fin avec la signature d’un accord de paix (Pacte de réconciliation et de Pardon) le 30 septembre 2006 entre les deux chefferies.

Pendant les années de braises d’avant et d’après l’indépendance du Cameroun, Bandrefam fut rasé, comme de nombreuses autres chefferies Bamiléké, par la répression du régime d’Ahidjo, appuyée par l’armée française. (Cf Le génocide Bamiléké1,2,3,4). Cette violence répressive contribua à la destruction significative de la population par dizaine de milliers. La majorité des survivants fut contrainte à l’exil. La plupart n’est plus jamais revenue.