Présentation sur le plan biophysique

Relief

La Commune de Bayangam présente un relief assez accidenté et varié par endroit (présence de plaines, de zone intermédiaire, et de vallées).
-Plaines: cette zone est la plus fertile et la plus favorable à plusieurs variétés de    cultures. Elle reçoit des autres zones des alluvions entraînées par les eaux des rivières et des pluies. Il faut la situer dans la zone constituée des plateaux de Hiala et de Kassap, située à une altitude de 1460 m
-La région intermédiaire, dispersée en escaliers, coupée de forêts de galeries
-La région montagneuse située à la fois au centre, à l’ouest et au sud-ouest, elle culmine à 1911 m. les sommets rencontrés sont : Kouon Kaala (1838 m), Dyemto (1911 m), Bom Kouon (1809 m) au centre ; Kouon Katchouo (1845 m) à l’Ouest ; Kouon Senkouo (1859 m).

Climat

La Commune de Bayangam subit l’influence du climat équatorial de type guinéen à quatre saisons d’inégales durées :

  • Une grande saison sèche de Novembre à mi-mars ;
  • Une petite saison pluvieuse de mi-mars à mi-juin ;
  • Une petite saison sèche de mi-juin à mi-août ;
  • Une grande saison pluvieuse de mi-août à fin Octobre.

La moyenne annuelle des précipitations est de 1577 mm. La température moyenne annuelle est de 25°C. Ce climat favorise annuellement la conduite de 2 campagnes agricoles.

Sol

Le matériel parental est essentiellement composé de granites. Trois principaux types de sols se rencontrent dans cette localité à savoir : les sols ferralitiques, les sols limoneux et les sols volcaniques.
D’une manière générale, les sols ferralitiques ou latéritiques sont caractérisés par une texture sablo-argileuse. Ils sont pauvres en éléments nutritifs, acide, fragile et caractérisés par de fortes colorations brun foncés ou rougeâtres. Ces types de sols se rencontrent dans la zone ouest et sud-ouest où ils se prêtent surtout à l’agriculture vivrière et pérenne (café, fruitiers etc…)
Les sols limoneux se rencontrent essentiellement dans les zones marécageuses et aux abords des cours d’eau et aussi dans les bas plateaux et les plaines qui longent les rivières. Ils proviennent des débris végétaux, animaux ou rocheux déposés par les eaux de ruissellement dans les zones basses. Ces sols limoneux sont les plus fertiles et constituent les principales zones agricoles de la localité. L’exploitation de ces sols est parfois difficile en temps pluvieux à cause de leur engorgement. Elle est d’autant plus difficile que dans certaines zones, elles sont sources de tension avec les voisins d’autres arrondissements, c’est le cas du village njabu avec ses voisins de l’arrondissement de Baham.  Par contre, en saison sèche, l’utilisation de ces sols est moins contraignante avec la baisse de la nappe phréatique. La pratique des cultures de contre saison est alors possible.
Les sols volcaniques issus des roches volcaniques récentes qui sont généralement de couleur noire ou grise, ces sols sont très fertiles mais peu étendus. Dans l’arrondissement, ceux-ci se retrouvent majoritairement sur les versants de koum ka’ala.

Végétation

La végétation de Bayangam est pour l’essentiel une forêt dense secondaire. Les principales essences exploitables existantes sont : l’Eucalyptus, Sissongo, Arbre de paix, et certains produits non ligneux utilisés en artisanat (le rotin, le raphia et ses dérivés, le bambou de chine et certaines lianes. Le reste de la végétation autour des maisons est faite de plantations et des champs vivriers, les jachères et les arbres fruitiers (kolatiers, arbres à fruits noirs. Avocatiers).

Faune

Le potentiel faunique est constitué des animaux sauvages surtout des petits rongeurs.  Quelques espèces sauvages fréquemment rencontrées sont entre autres : les rats, les écureuils, les lièvres, chat-tigre, porc-épic, rats mais aussi  l’aulacode, les serpents de plusieurs types (vipère, mamba vert, boa, couleuvre), etc. On trouve aussi certains oiseaux tels l’oiseau gendarme, le colibri, l’épervier, la perdrix, le pélican, le touraco, le martin-pêcheur, le corbeau, etc.)
Les espèces domestiquées sont : le chien, le chat, le mouton, la chèvre, le porc, la volaille Cobaye ;
La chasse apparaît comme une activité secondaire voir tertiaire des populations de cette Commune. Parmi les méthodes de chasse utilisées, l’usage des fusils de chasse est très répandu ; bien que les détenteurs ne soient pas toujours en possession de permis de port d’armes ni de permis de chasse. L’usage des pièges semble aussi répandu. Les pièges à fil de fer de type traditionnel ont supplanté les autres techniques, les paysans la pratique occasionnellement pour avoir des revenus afin de satisfaire leurs besoins quotidiens. Mais certains individus en ont fait une activité permanente : les braconniers. Ils chassent toutes les espèces sans distinction sans se préoccuper de leur sauvegarde.

Hydrographie et hydrogéologie

La Commune de Bayangam est traversée par quelques cours d’eau (Kouoploué (7 km), Makom (3 km), Tchala (9 km)). La plupart de ces cours d’eau prennent leurs sources dans la zone montagneuse de Bayangam. De ces rivières et cours d’eaux, ajoutés aux petites sources qui occupent certaines têtes de vallées, il a été très difficile de déchiffrer une activité de pêche permanente. La pisciculture reste une pratique encore embryonnaire. Les espèces de poissons élevés ne sont donc pas très connues. la presque inexistence des étangs piscicoles, le manque d’intérêt des autochtones pour une forte sensibilisation à l’exercice de cette activité oblige de recommander pour l’intérêt de cet arrondissement, un renforcement des capacités par l’appui, l’organisation et la formation des organisations des pisciculteurs par les institutions d’encadrement sur l’élevage et la production.