Historique de la commune

La Commune de Bayangam qui a été créée par décret présidentiel n°95/082 du 24 avril 1995 est une ville atypique. Elle a connu jusqu’ici une succession de deux Maires dont le premier fut Monsieur SOHAING André et l’actuel n’est autre que le Maire NOUETSA Léopold Hyacinthe. Sur le plan politique, le RDPC est le seul parti qui assure la tête de l’exécutif communal.

Depuis Septembre 2016, la ville de Bayangam dispose d’un périmètre urbain et l’élaboration de son Plan Directeur officiel est en cours.

Sur le plan social, Elle  est subdivisée en trois groupements dont l’organisation traditionnelle est basée sur la chefferie traditionnelle. Chacun des trois groupements est érigée en chefferie  supérieure de 2ème degré. Chaque chefferie comprend : un chef supérieur, un conseil des notables, un tribunal coutumier et un comité de développement. Le chef supérieur est issu de la descendance royale. Les notables sont désignés par le chef.

Le groupement de Bayangam qui s’étend sur une superficie de 44 km2, couvre dix-sept(17) villages de 3ème dégrée et est sous l’autorité du chef supérieur Fô POUOKAM GEORGES DESIRE.

L’histoire raconte que  Bayangam ou « pa yo gam » c’est à dire « les premières personnes qui ont vues les sauterelles » voit sa souveraineté reconnue par les européens, notamment les allemands vers 1910. De tous les chefs qu’à connu le groupement Bayangam, Sa majesté KOM WAINDJA décédé le 22 Août 1964 aura certainement marqué l’histoire de ce peuple. En effet, c’est sous son égide qu’est votée le 21 février 1960, la constitution du Cameroun par le peuple Bayangam. Vote à l’issue duquel Bayangam sera touché par une vague de violences ; les maquisards considérant le territoire désormais comme une zone des traites. C’est encore ce chef qui, du 16 au 17 février 1963, instituera un comité d’auto-défense pour la lutte contre l’insécurité que connaissait le village. A son actif, l’on note également la  création des centres de regroupement et l’initiation de certains travaux d’urbanisme.

Le groupement Batoufam, l’un des trois groupements de la Commune a été fondé par Fo’douop père de Nankap. Celui-ci d’abord présent dans le village Lekwa, se trouve de nos jours dans le village Tounang. Le groupement Batoufam s’étend sur une superficie de 38km2, et son chef actuel ou Roi (appellation consacrée dans les milieux bamilèké) s’appelle Fô NAYANG TOUKAM INNOCENT. Il compte 15 villages dont la plupart sont traversés par la Nationale N° 5, C’est d’ailleurs dans ce groupement que l’on peut observer l’existence du poste de péage routier.

Quant au troisième groupement, notamment celui de Bandrefam, celui-ci tire son origine de la mutation de Diop-fam en 1928 qui en réalité est un nom donné par le roi Bandjoun Fô FOTSO père de KAMGA II. L’histoire de ce peuple est marquée de plusieurs exils du fait de la guerre de révolution qui a sévit dans cette zone. Les ressortissants de cette communauté continuent d’ailleurs de subir les conséquences de cette guerre du fait de l’abandon de leurs territoires initiaux pour le centre où ils y résident jusqu’à nos jours. Couvert par une superficie de 28km2, son chef supérieur jusqu’au 15 janvier 2018 s’appelait Fô JIEJIP POUOKAP JOSEPH de regrettée mémoire. Les anecdotes des populations du Groupement de Bandrefam sont surtout liées aux différentes guerres de l’époque coloniale, ces populations avaient une technique particulière qui consistait à creuser des tranchées autour de leur territoire, pour se séparer des villages (groupements) voisins. « Cet isolement » les protégera pendant longtemps des attaques des éventuels ennemis de leur communauté, Au jour d’aujourd’hui, bien que regroupés tous au Centre de Bandrefam, il reste subdivisé par six(06) villages.

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